
MUSCLES ET SPORT
EXPÉRIENCE
Nous allons réaliser une expérience dans laquelle nous simulerons la réaction de fibres musculaires (de type I=marathon, type IIa=demi-fond et type IIb=sprint) face à un effort physique.
Pour cela nous soumettrons différents types d’élastiques (variant en grosseur) à une masse de 800g.
Nous présenterons les résultats dans un tableau et nous en feront un compte rendu .
Matériel utilisé :
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Masse des poids : 800g
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1 gros élastique = 2g
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3 élastiques moyennement fins = 2g
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8 élastiques fins = 2g
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Un support
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Une règle.
Protocole opératoire de l’expérience :
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Tout d’abord, on prend un gros élastique, on l’attache à un support et on mesure sa longueur.
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Finalement, on lui ajoute une masse de 800g suite à quoi on mesurera de nouveau sa taille.
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On réalisera la même opération avec 3 élastiques de taille moyenne, puis finalement avec 8 élastiques fins.




Interprétations:
Nous pouvons voir que les élastiques fins ce sont étirés de 1.5 cm, ils ont donc subi une pression inférieure à celle des élastiques moyens, qui eux, ce sont allongés de 4 cm. Enfin, le gros élastique, lui, c’est allongé de 4.5 cm, c’est donc ce type d’élastique qui a le plus souffert mais c’est aussi celui qui a supporté le plus de poids.
En effet, les 800g, dans le cas du gros élastique ce sont répartis entre 2 fibres, ce qui implique que chaque grosse fibre a supporté 400g. En revanche, les élastiques fins subissaient une masse de 50g par fibre et si on avait soumis l’un d’eux à une masse de 400g il se serait sans aucun doute déchirés.
On retrouve un mécanisme similaire dans les muscles, c’est-à-dire que les fibres de type I supportent les charges légères sur un temps prolongé, mais lors d’un effort maximal, ce sont celles de type IIa et IIb qui entrent en jeu car les fines ne pourraient assumer cette charge.
Comparaison avec la réalité:
En fait les petites fibres sont présentes pour que nous puissions faire des efforts prolongés sans trop souffrir. Si elles n'existaient pas et que les grosses fibres se chargeaient de cette tâche (effort prolongé) pour un même diamètre final, (dans notre expérience, pour 2g d’élastiques nous avions 2 grosses fibres, tandis que les petites, pour cette même masse, elles étaient bien plus nombreuses, soit 16 fibres. On a bien vu que dans ce cas les petites fibres souffraient moins que les grosses, même si celles-ci demeuraient plus fortes) alors nos muscles souffriraient bien trop, et nous nous fatiguerions constamment. Ou alors il faudrait avoir des muscles d’une taille disproportionnée, car n’oublions pas que les grosses fibres ont une différence de taille non négligeable par rapport aux petites, ce qui causerait un déséquilibre dans le corps et mènerait à de multiples problèmes sur l’ensemble de celui-ci. Mais alors pourquoi existe-t-il des fibres de grosse taille?
Et bien, en fait cette réponse est liée à la première affirmation.
Si nous devions soulever de fortes charges avec des petites fibres, il nous en faudrait énormément, car nous avons bien compris que celles-ci ne pourraient pas supporter de grosses charges (dans notre expérience, on a vu que les petites fibres étaient soumises chacune à un poids de 50g, en revanche, on a aussi vu qu’une seule d’elles ne pouvait supporter 400g, tandis qu'une seule grosse,
oui), ce qui, à nouveau causerait une forte disproportion. On serait tout
simplement énormes.
Ce qui répond à l’énigme de pourquoi nous ne pouvons pas résister
à un effort intense dans le temps, en fait comme il ne peut pas y avoir plus de
fibres maximales à cause de nos limites physiologiques, celles-ci sont obligées
de souffrir plus, comme vu dans l'expérience où les gros élastiques s’étiraient
plus que les petits élastiques, nous obligeant ainsi à cesser l’effort. C’est
un mécanisme de défense automatique du corps pour prévenir une surcharge et des
blessures graves.
La présence des deux fibres principales et un équilibre entre elles est donc crucial.
Conclusion:
Nous pouvons donc conclure que les fibres d’un marathonien, de type I rouges, sont plus résistantes et possèdent peu de force. Tandis que les fibres d’un athlète de demi-fond, de type IIa blanches (rose), et celles d’un sprinter, de type IIb blanches, sont plus fortes, mais sont moins résistantes. Celle du sprinter étant encore plus fortes et moins résistantes que celle de l’athlète de demi-fond.
Donc, plus les fibres sont fortes, plus elles sont grandes et massives, et plus les fibres sont résistantes, moins elles sont fortes et plus elles sont petites.
Ce qui peut expliquer la différence de morphologie entre les athlètes, en fonction de leur spécialité et donc des fibres rapides ou des fibres lentes